Il existait déjà la Dolphin au gabarit proche d’une compacte (4,29 m). Voici sa petite sœur, la Surf (3,99 m), citadine polyvalente évoluant dans le segment des Fiat Grande Panda et autre Citroën ë-C3. Plus originale que jolie, surtout dans ce coloris jaune fluo, la Dolphin Surf se décline en deux capacités de batterie (30 kWh et 43,2 kWh) et deux niveaux de puissance (88 ch et 156 ch). La version de base, qui se contente de 220 kilomètres d’autonomie, démarre sous les 19 000 € pour venir titiller la Dacia Spring. La version haut de gamme, proposée à moins de 25 000 € au lancement, jouit d’un rayon d’action bien supérieur (310 kilomètres) pour s’attaquer, sans complexe, à la Renault 5 vendue 5 000 € de plus. Dans cette finition Confort, la BYD dispose d’une dotation somptuaire : des caméras partout pour ne pas érafler sa belle carrosserie, un écran tactile de 10,1 pouces que l’on positionne, à loisir, à l’horizontale ou à la verticale, un GPS associé à planificateur d’itinéraires, la recharge du smartphone par induction et même des sièges chauffants. Il fait donc bon vivre à bord de cette Surf. L’habitabilité y est généreuse pour quatre. La position de conduite dominante, les sièges avant aux appuie-tête intégrés et le volant trois branches à la jante épaisse servent le confort du conducteur. Enfin, la qualité des matériaux utilisés comme le revêtement imitant la suédine pour la planche de bord flatte la rétine des passagers. Sur le plan pratique, la Dolphin de poche se pare d’un coffre plutôt logeable (308 litres), même si on regrette son accès étroit et l’absence de plage arrière, et des rangements nombreux mais étriqués à l’image des bacs de portière. À la mise à feu, la chinoise se fait naturellement silencieuse, mais sitôt qu’on sollicite sa pédale d’accélérateur, elle témoigne d’emblée d’une surprenante vigueur… au point de mettre rapidement en défaut sa motricité sur sol mouillé. Plaisante à mener, la Dolphin Surf se distingue par sa direction précise, son châssis réactif, son freinage facile à moduler et son confort de roulement étonnant pour une voiture de ce gabarit. Si sa capacité et ses temps de charge ne font pas des étincelles (11 kW en AC, 85 kW en CC), ses consommations mesurées lui garantissent une autonomie suffisante pour un usage quotidien. Enfin, la petite BYD ne compte pas que sur son tarif agressif pour séduire, elle joue aussi la carte de la haute technologie (système de conduite semi-autonome, charge bidirectionnelle pour alimenter un appareil extérieur…) en plus de sa garantie 6 ans ou 150 000 km.
Son prix pourrait encore être plus attractif si elle était fabriquée en Europe (plutôt qu’en Chine) et qu’elle bénéficie du bonus écologique. Ce sera peut-être bientôt le cas… Mais à ce tarif, pas de miracle côté autonomie : n’espérez pas plus de 150 kilomètres sur autoroute. Trop juste pour envisager les longs parcours sereinement. Pas de regret car la nouvelle BYD s’avère assez bruyante en vitesse de croisière sur voie rapide… Bien finie, la Dolphin Surf pêche cependant par le manque d’intuitivité de son interface d’info-divertissement et par son instrumentation peu lisible. Le désembuage médiocre et la banquette arrière prévue seulement pour deux gâchent un peu la fête. Pour une utilisation encore plus agréable en ville, il aurait été bien que le système de régénération au freinage aille jusqu’à l’arrêt complet du véhicule.
Même si elle ne rend pas une copie parfaite, la Dolphin Surf a le mérite de démocratiser l’usage de la voiture électrique sans rogner sur la sécurité, le confort et l’agrément de conduite.
BYD Dolphin Surf Confort À partir de 24 990 €, 0 € (bonus), 156 ch, 150 km/h (Vmax), 9,1 s (0 à 100 km/h), 16 kWh/100 km, 310 km (autonomie WLTP).