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Citroën C4 Hybride

La compacte aux arguments étendus

Quatre ans après son lancement, la C4 jouit d’une pertinente mise à jour esthétique et mécanique pour s’adapter aux exigences du marché.

Les raisons de craquer

Seul son lieu de fabrication, l’Espagne en l’occurrence, n’a pas changé. Pour le reste, la compacte de la gamme Citroën (4,35 m) a mis les petits plats dans les grands. Ce premier restylage, en effet, a donné lieu à un profond relooking. Il concerne principalement les optiques dont la nouvelle apparence revêt un vrai caractère. Entre ceux de l’avant, trône le logo redessiné du constructeur aux chevrons, et entre ceux de l’arrière, le nom de la marque écrit en toutes lettres. Résultat : un style plutôt clivant et donc tout sauf banal. Sous le capot, la française hérite enfin du 3 cylindres 1.2 turbo micro-hybridé, bien connu au sein du groupe Stellantis (Peugeot 308, Opel Astra). Ce moteur de 136 ch est associé à un bloc électrique de 28 ch, logé au cœur de la boîte robotisée à 6 rapports et alimenté par une petite batterie se rechargeant à la décélération. Une architecture mécanique qui n’a rien d’extraordinaire en soi, mais qui s’avère diablement efficace pour réduire les consommations. Jusqu’à une vingtaine de km/h, la C4 Hybride se comporte telle une voiture électrique qui ne rejette pas un gramme de CO2. Et lorsque le moteur thermique prend le relais, le système témoigne d’une réelle sobriété (autour de 6 l/100 km en parcours mixte) et… d’une réjouissante vivacité. Ceux qui en veulent un peu plus, en montagne par exemple, peuvent “jouer de la boîte“ en manipulant les palettes au volant. Toujours aussi plaisante sur le plan dynamique, la C4 restylée affiche un comportement serein, servi par une direction précise et un confort remarquable avec des sièges délicieusement enveloppants. À bord, la française propose un bel espace à vivre, aux places arrière notamment. Le coffre évolue dans la bonne moyenne (380 litres), la banquette peut accueillir une trappe à skis tandis qu’à l’avant, les rangements, nombreux et profonds, permettent de ranger toutes les babioles plus ou moins utiles. L’ergonomie sans fausse note, à l’image des commandes permettant le contrôle de la climatisation, et la dotation à la page (affichage tête-haute, Apple CarPlay et Android Auto sans fil…) agrémentent la conduite. À noter qu’en finition Max (+2 200 €), la Citroën reçoit un écran de 7 pouces en guise de tableau de bord, un GPS, un système “clé mains libres“ et un régulateur de vitesse adaptatif. Garantie 8 ans ou 160 000 km, la C4 Hybride est exemptée de malus (poids et CO2). Elle se révèle moins chère que ses congénères dotées de la même mécanique et elle donne le choix entre hybride, diesel et électrique.

Les raisons d'hésiter

Qui peut le plus peut le moins… la C4 Hybride s’avère tellement plaisante quand elle évolue en mode électrique qu’on aimerait que le plaisir s’éternise jusqu’à l’autoroute et permettre, accessoirement, que sa consommation de carburant soit encore plus faible. Plus gênant au quotidien : au lever de pied, la décélération est trop brutale et nuit, de fait, au confort de conduite. Même si l’instrumentation numérique est devenue plus lisible, les graphismes et l’interface manquent de modernité. Tout cela sent un peu le réchauffé. L’habitacle n’avait pas besoin de cela pour respirer l’austérité. Si l’ambiance intérieure ne prête pas vraiment à sourire, la grimace est carrément de mise lorsqu’il s’agit de soulever le lourd hayon dépourvu d’assistance électrique.

Conclusion

Épanouie par son restylage et son hybridation, la compacte aux chevrons en devient plus attractive que jamais. Proposée au juste prix, elle mériterait simplement une touche de glamour intérieure en plus.

À retenir

Citroën C4 Hybride À partir de 30 700 €, 0 € (malus éco), 136 ch, 210 km/h (Vmax), 8 s (0 à 100 km/h), 4,7 l/100 km (conso. mixte), 106 g (CO2/km).