Les raisons de craquer

Démonstratif ! À l’instar du Formentor (4,45 m), le Terramar (4,52 m) exhibe un style fort en goût qui frappe les esprits. Aiguisée telle la lame d’un scalpel, sa ligne marque une volonté de différenciation. De la signature lumineuse en triangles au logo endiablé en passant par la poupe sculptée, cette Cupra se distingue de ses congénères… et valorise son conducteur. Reposant sur la plateforme du Volkswagen Tiguan, le rival du Renault Austral respire le haut de gamme comme en atteste la technologie premium de cette version VZ. Doté d’un quatre cylindres 1.5-litre de 177 ch, couplé à une boîte à double embrayage et 7 rapports, et d’un moteur électrique de 116 ch relié à une batterie de 25,7 kWh, le SUV PHEV ibérique a puisé dans la banque d’organes du groupe VW pour s’offrir des prestations parmi les meilleures du marché. À commencer par son autonomie en mode “zéro émission“ qui flirte avec la centaine de kilomètres dans la vraie vie (112 km WLTP). Peu de concurrentes peuvent en dire autant. De la même manière, le Terramar donne le choix entre recharge en courant alternatif (AC) ou continu (DC), 11 kW dans le premier cas, 50 kW dans le second, et la possibilité de retrouver un rayon d’action électrique optimal en l’espace de 30 minutes. Performant en dépit de sa masse conséquente (1 904 kg), il profite d’un train avant incisif pour dispenser un bel agrément de conduite. Maniable en ville, confortable sur route où son amortissement piloté livré en série absorbe efficacement les inégalités du revêtement, le Terramar fait plaisir à rouler. Son habitacle cossu n’y est pas étranger. Les matériaux respirent la qualité, les inserts cuivrés apportent une touche d’originalité, les vastes espaces de rangement facilitent son usage au quotidien et l’équipement est plutôt du genre somptuaire, à l’image du toit vitré ouvrant ou des sièges bien enveloppants de la finition VZ. Quant à l’écran tactile de 12,9 pouces, gérant l’essentiel des fonctions du véhicule, il s’avère, à la fois, intuitif et réactif.

Les raisons d'hésiter

Aussi séduisant soit-il, le Terramar rappelle beaucoup (trop) le Formentor au gabarit très proche. Comme sur la plupart des SUV hybrides rechargeables, le volume de son coffre est grevé par la batterie. Il oscille entre 400 litres et 490 litres en fonction de la banquette coulissante, soit 140 litres de moins que celui de la version thermique. Même reproche pour le réservoir qui se contente de 45 litres. Dommage pour une automobile destinée aux longs trajets. On lui reprochera également le manque de convivialité de ses places arrière où l’habitabilité limitée (surtout celle du centre) et le peu de visibilité vers l’avant (par la faute de sièges imposants) n’invitent pas à la détente. L’espagnol souffre aussi de bruits de roulement, assez présents, et de l’absence de version 4x4… que son tarif élevé aurait justifié. Cette finition VZ flirte, en effet, avec les 60 000 € auxquels il faut ajouter 1 040 € de malus au poids. Et à ce prix-là, le GPS est en option (850 €). Lot de consolation : ses consommations demeurent raisonnables, batterie vide (moins de 8 l/100 km en moyenne) et le Terramar eTSI 150 ch, d’entrée de gamme, démarre à 47 500 €.