Depuis son lancement en 2020, le Puma a la cote. Appréciée pour son esthétique autant que pour ses qualités dynamiques, la version thermique fait le bonheur de Ford dont les anciens best-sellers, Fiesta et Focus, ont disparu du catalogue. Lancé, à son tour, dans une course à l’électrification avec les ambitieux SUV Capri et Explorer, le constructeur américain a préféré convertir son petit crossover à succès à la technologie “zéro émission“ plutôt que de partir d’une feuille blanche. Bien lui en a pris… Quasiment identique, sur le plan esthétique, à la génération “sans plomb“, le Puma Gen-E (4,21 m, 1 500 kg) s’en distingue notamment par sa calandre pleine et ses jantes spécifiques. À bord, la différence majeure s’apprécie à l’ouverture du hayon. L’absence de ligne d’échappement a permis de porter le volume du coffre à 523 litres, sans oublier les 43 litres offerts par le frunk… un record pour une automobile de ce gabarit. Pour le reste, on retrouve l’aménagement sans fioriture du Puma essence avec un bel écran tactile de 12 pouces, des assemblages propres, des plastiques durs issus de son lieu de fabrication en Roumanie et une originale casquette, faisant office de haut-parleur, surplombant le tableau de bord. Réputé pour son châssis bien affuté et ses vertus dynamiques avérées, le SUV urbain de Ford a donc hérité de 300 kg de batterie. De quoi plomber son agilité naturelle… Oh miracle, ce Gen-E – prononcez “gèni“ – est sûrement la citadine électrique la plus plaisante à mener. En dépit de sa surcharge pondérale, le Puma électrifié trouve le parfait compromis entre confort et sportivité, la précision du train avant rivalisant avec la tenue de l’amortissement, juste un peu ferme sur les gendarmes couchés. Dotée d’une batterie NMC de 43,6 kWh utiles, capable de se recharger à 80% en l’espace de 23 minutes (capacité de charge : 11 kW en AC, 100 kW en DC), la sereine traction affiche des consommations très raisonnables permettant un usage quotidien aisé. À cela, le Puma Gen-E ajoute une dotation complète et un tarif ultra compétitif.
Cette électrification a posteriori a quand même un inconvénient : l’intégration de la batterie a rehaussé le plancher. L’habitabilité arrière n’étant pas le point fort du Puma essence, elle devient ici carrément médiocre. Pour des adultes, les longs trajets aux places arrière sont donc prohibés. Cela dit, l’autonomie modeste de ce SUV à vocation principalement urbaine complique sérieusement les longs parcours et altère sa polyvalence. Côté pratique, enfin, le Puma Gen-E se révèle généreux en espaces de rangement, mais on s’interroge sur la pertinence d’un volant si grand qu’il en devient presque gênant en manœuvre et sur l’absence mesquine de vérin pour ouvrir le capot avant. Petite consolation : ça fait les muscles !
Converti à l’électrique, le Puma conserve toutes les qualités qui ont fait le succès de la version thermique à laquelle il ajoute silence de marche, douceur de fonctionnement et rapport prix/prestation alléchant. Une réussite.
Ford Puma Gen-E À partir de 33 490 €, 3 100 € minimum (prime), 168 ch, 160 km/h (Vmax), 8 s (0 à 100 km/h), 13,7 kWh/100 km, 376 km (autonomie WLTP).