Les raisons de craquer

Les générations passent, le charme demeure. La MINI reste reconnaissable entre toutes, a fortiori en configuration cabriolet. Dans un gabarit toujours aussi ramassé (3,88 m), l’anglaise fait souffler un vent de sensations ébouriffantes. Si elle repose sur la plateforme de la MINI trois portes, elle s’en distingue par ses feux arrière spécifiques, son volet de coffre qui bascule du haut vers le bas pour faciliter l’accès à la mini soute (de 160 à 215 litres en fonction de la position de la capote)… et par l’absence de toit. Plus lourde (+115 kg), la version cabriolet hérite naturellement d’un moteur plus coupleux : un quatre cylindres 2.0 turbo délivrant 163 ch. Si ses performances se révèlent amplement suffisantes, l’impossibilité de monter manuellement les rapports de la boîte robotisée s’avère particulièrement frustrante. Pour cela, il existe une solution : opter pour la finition John Cooper Works (+2 830 €) offrant des palettes au volant. Une fois le décapotage effectué en 18 secondes chrono (c’est un peu long, avouons-le), et ce jusqu’à la vitesse de 30 km/h, le reste n’est que plaisir. Le train avant incisif à souhait façon GTI d’antan et le répondant du châssis procurent des sensations oubliées. À son agilité naturelle, la MINI Cabriolet ajoute une excellente insonorisation capote en place tandis que le coupe-vent vous préserve de tous les remous en mode transat roulant. Original à défaut d’être premium, l’aménagement intérieur se caractérise par ce subjuguant écran OLED, de 24 cm de diamètre, concentrant l’essentiel des commandes. Dans cet environnement ultra digitalisé, le bouton de démarrage semble presque anachronique, mais il participe à l’ambiance personnalisable à l’envi. En plus d’un tarif abordable et d’un malus CO2 contenu, la MINI Cabriolet s’évertue à égayer le paysage urbain, à l’image de sa capote arborant le drapeau britannique (en option, 720 €) qui peut aussi faire office de toit ouvrant.

Les raisons d'hésiter

Si son accessibilité aisée la destine aux séniors, ces derniers devront avoir conservé des lombaires musclés pour résister à l’amortissement très (trop) ferme de cette séductrice née. Fausse quatre places, la MINI Cabriolet ne propose que des sièges arrière d’appoint. Non seulement les adultes ne peuvent décemment s’y assoir, mais leur présence empêche l’installation de l’indispensable filet anti-remous. Enfin, la rétrovision à bord de cette découvrable varie entre médiocre et nulle, selon que sa capote en toile est repliée ou non.