Les raisons de craquer

La marque a une décennie d’existence, mais elle fait déjà beaucoup parler. Si XPENG compte une soixantaine de concessions sur notre territoire, c’est parce qu’elle a réussi à faire passer rapidement l’idée qu’il ne s’agissait pas d’un constructeur chinois comme les autres. L’imposant G9 (4,89 m), qui vient d’être renouvelé, est là pour en témoigner. Avec son profil monolithique façon Range Rover, ses bandeaux de LED raffinés, ses belles jantes de 21 pouces et ses poignées de porte qui se déploient à l’arrivée du conducteur, le grand frère du G6 respire le haut de gamme. L’habitacle entretient cette impression favorable. La qualité des matériaux, le sérieux de la fabrication et des assemblages sautent immédiatement aux yeux. De l’aluminium anodisé, des plastiques moussés, un mobilier sobre mais soigné à l’image de la console centrale suspendue ou de la double dalle numérique (2 x 15 pouces) dont la partie droite fait le bonheur du passager, le G9 ne s’est rien refusé… à commencer par un équipement riche et varié. Cela va des sièges massants et chauffants aux deux rangs au toit panoramique en passant par les deux ports de charge par induction ou le système HiFi Dynaudio et ses twitters trônant aux extrémités de la planche de bord telles des soucoupes volantes parées au décollage. Le SUV XPENG n’en oublie pas non plus les aspects pratiques. L’habitabilité y est somptuaire, le coffre tient lieu de soute (660 litres) et l’abaissement électrique du seuil de chargement préserve intelligemment vos lombaires. Dernier détail, plaisant à l’usage, les haut-parleurs logés dans les appuis-tête améliorent la qualité des échanges téléphoniques. Et clin d’œil à la référence Mercedes, la commande de transmission est logée à droite du volant. Disponible en deux capacités de batterie Lithium-Fer-Phosphate (79 ou 93 kWh) au même niveau de puissance (351 ch), mais aussi en version 4x4 à deux moteurs (575 ch), ici à l’essai, le G9 revendique une autonomie WLTP variant de 502 à 585 kilomètres… un rayon d’action (bien) inférieur à celui proposé par ses rivaux allemands. Mais il se rattrape grâce à sa puissance de charge record (525 kW), fruit de son architecture 800 V optimisée. Résultat : le SUV cinq places recharge sa batterie à 80% en 12 minutes chrono. Personne ne fait mieux aujourd’hui ! Véritable cocon roulant, la luxueuse familiale brille surtout par son silence, la douceur de ses commandes et son confort, généré par sa suspension pneumatique. Si ses performances ne manquent pas d’impressionner, compte tenu de son gabarit, on apprécie également son efficience à l’image de son freinage régénératif particulièrement efficace. Cette nouvelle génération a hérité d’alertes plus discrètes et d’assistances à la conduite plus fluides. Enfin, l’engin, aussi alléchant soit-il, coûte entre 15 000 € et 25 000 € de moins environ que ceux qu’il rêve de concurrencer (à partir de 59 990 €). Autant dire qu’il y a de quoi se laisser tenter…

Les raisons d'hésiter

Elles sont objectivement peu nombreuses si l’on fait fi du manque naturel de notoriété d’une marque née en 2014 ! Bien sûr, le vaisseau n’a rien d’une ballerine (2,4 t). Cela altère son agilité sur les routes de montagne et pèse sur ses consommations, et donc son autonomie, au quotidien. Le G9 fait aussi curieusement l’impasse sur l’affichage tête-haute et son nouveau volant n’est sans doute pas l’objet le plus élégant de l’habitacle. La déception vient plutôt de son style, quasiment identique à celui à celui de la première génération, et de l’absence de version 7 places.